L'instrument de recherche "Archives de la Recherche en Sciences Humaines et Sociales" vise à recenser, décrire et localiser les éléments scientifiques qui ont permis à la recherche en SHS de se construire, c'est-à-dire tous les travaux non publiés et conservés dans des instituts spécialisés dans la conservation d'archives ou dans les laboratoires de recherche, mais aussi les matériaux ayant donné lieu à une publication (entretiens menés lors d'une enquête ou notes rassemblées pour monter un projet de recherche, etc.).

Ce recensement, toujours en cours, est effectué d'après les réponses apportées à une enquête, dont la Maison des Sciences de l'Homme de Dijon assure la coordination.

Sociologue français, tour à tour membre du groupe de recherches sociologiques du CNRS, membre de l’association des ruralistes français, directeur du groupement de recherches AGRAL, directeur du Groupes de Recherches sur les Mutations des Sociétés Européennes GRMSE, conseiller scientifique au programme environnement, Marcel Jollivet devient ensuite directeur de recherche émérite au CNRS. Ses domaines de recherche concernent la sociologie et l’ethnographie des cultures rurales, la sociologie et l’anthropologie économique, puis l’environnement.

Le fonds est divisé en six sous-fonds selon les fonctions du producteur : activités éditoriales carrière universitaire, enquêtes de terrain, colloques, travaux au sein d’organismes, rapports.

Hugues Lamarche, sociologue, fut chercheur au CNRS dans le groupe de recherches sociologiques (en 1992) et directeur de recherche CNRS pour l'UMR LADYSS (Laboratoire Dynamiques sociales et recomposition des espaces) en 2003. Il a enseigné la sociologie et fut longtemps spécialisé dans l’étude de la paysannerie.

Le fonds est composé des enquêtes et des rapports d’Hugues Lamarche, réalisés pour différents organismes, et des archives de sa carrière d’enseignant chercheur, plus précisément de 1944 à 2001 : carrière universitaire – documentation universitaire, mémoires de DEA, thèses, doctorats, travaux de recherche, éléments sur la construction et l’élaboration d’études sur différents milieux ruraux sur le territoire français, rapports de recherche, productions éditoriales d’organismes divers.

Henri Mendras, sociologue, fut directeur de recherche au CNRS (1954), professeur de sociologie à l'IEP de Paris (1956/1957), conseiller à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) (à partir de 1981), fondateur et Directeur de l'Observatoire sociologique du changement (de 1983 à 1993), membre du Conseil économique et social (de 1995 à 1997), membre de l'académie d'agriculture (depuis 1970), puis directeur de recherche émérite au CNRS. Il s'est révélé en 1967 avec la publication de son livre, La fin des paysans, qui a provoqué une polémique dans une France attachée à ses valeurs rurales. Au début de sa carrière, il s'attache à l'analyse de la société française, puis son objet d'analyse se déplace aux sociétés européennes.

Le fonds est composé des cours données par Henri Mendras, de quelques-uns de ses travaux, revues et publications : cours-fascicules d’enseignement, travaux de recherches, éléments sur la construction et l’élaboration d’études sur différents milieux ruraux sur le territoire français, revues, publications, rapports de recherche, productions éditoriales d’organismes divers.

Gaston Roupnel, historien français, ruraliste et moderniste, est né à Lassey, dans le Doubs, le 23 septembre 1872 et meurt à Gevrey-Chambertin le 14 mai 1946. Au lendemain de la Première Guerre Mondiale, il est nommé à l'Université de Dijon, dans la chaire régionale de Lucien Febvre. Il fut un écrivain régionaliste à succès célébrant la Bourgogne viticole avec des récits tels que Nono, Le vieu Garain, Hé! Vivant. Lorsqu'il est enseignant à l'Université, il publie le résultat de ses recherches. Ses ouvrages sont notamment L'histoire de la campagne française et Histoire et Destin. Il fut un universitaire innovant et marginalisé par rapport à l'École des Annales.

Le fonds regroupe des papiers personnels ainsi que des documents concernant les activités d'enseignement et de recherche de Gaston Roupnel.

Le fonds Vairet-Baudot a été récupéré par l’Écomusée du Creusot-Montceau en 1995. Il s'agit d'un don de la famille Piot, les descendants d'Ernest Vairet et d'Antoinette Vairet, née Baudot. Ces archives ont été récupérées au moment où l'écomusée est devenu propriétaire des bâtiments de la briqueterie de Ciry-le-Noble.

Avant le classement et le tri, ce fonds représentait environ 40 à 45 mètres linéaires. Ces opérations ont commencé en février 2012. Au cours de l'année 2012, les archives ont été triées puis ont commencé à être classées. Au cours de l'année 2013, le travail de classement des archives a repris auquel a été ajoutée la numérisation d'une partie du fonds. La numérisation a été effectuée au sein de la Maison des Sciences de l'Homme (MSH) de Dijon.

Le Comité National des Appellations d'Origine des Vins et Eaux-de-vie (CNAO) est créé par décret-loi en 1935. Il devient le 16 juillet 1947 l'Institut National des Appellations d'Origine des Vins et Eaux-de-vie (INAO).

L'INAO est garant de la notion d'appellation d'origine contrôlée dans le secteur des produits agricoles ou alimentaires, bruts ou transformés.

L'Institut National des Appellations d'Origine est un établissement public administratif doté de la personnalité civile et de l'autonomie financière.

Il est constitué de quatre Comités nationaux dotés chacun d'une commission permanente : le Comité National des Vins et Eaux-de-vie, cidres, poirés et apéritifs à base de vin, cidres et poirés ; le Comité National des Produits Laitiers ; le Comité National des Produits Agro-alimentaires ; le Comité National des Indications Géographiques Protégées.

Le secteur vins et eaux-de-vie est le plus ancien de l'Institut National des Appellations d'Origine. Il est d'ailleurs le seul jusqu'en 1990.

Les archives de ce secteur ici décrites comprennent les archives du Comité Directeur (1936-1987), de la Sous-Commission Financière (1936-1967) du Comité National (depuis 1935), ainsi que les Bulletins du CNAO puis de l'INAO qui sont des publications périodiques visant à présenter l'ensemble des textes officiels relatifs aux AOC, au CNAO et à l'INAO. Ils proposent également des textes à portée documentaire, les affaires contentieuses et des références bibliographiques.

La Bibliothèque Marxiste de Paris réunit des fonds d'origines diverses. Elle compte 15 000 brochures, qui constituent un ensemble original par son importance et sa richesse. Elle est formée de dons de dirigeants et de militants, d'échanges internationaux avec les partis communistes et des publications des Éditions sociales. Elle comporte aussi des ouvrages sur la Révolution Française, la révolution de 1848 et la Commune de Paris, dont certains contemporains des événements. Par ailleurs, la Bibliothèque Marxiste de Paris comprend un fonds des socialistes utopistes datant des 18è et 19è siècles, et la plupart des brochures éditées par le PCF.

La Maison des Sciences de l'Homme de Dijon dispose d'un échantillon de 2933 brochures produites entre le milieu du XIXème siècle et la fin des années 1930. Les thèmes abordés recouvrent des champs très larges permettant ainsi de refléter au mieux l'ensemble du fonds de la Bibliothèque Marxiste de Paris. En effet, les brochures concernent aussi bien la France que l'étranger, traitent des mouvements ouvriers, de la presse, de l'enseignement, de la vie politique ou encore de la science.

La GEME se propose de réaliser le projet jusqu’ici souvent initié mais jamais abouti d’une édition complète des oeuvres des deux auteurs, ainsi que des outils nécessaire au travail scientifique sur leurs écrits (index des concepts, etc). La responsabilité de son élaboration relève d’un collectif éditorial rassemblant les compétences multiples requises par le projet, en faisant notamment appel à de jeunes chercheur(ses) aptes à renouveler l’approche de l’œuvre marxienne. Le collectif a vocation de définir la conception de la GEME dans tous ses aspects et d’en impulser la réalisation scientifique.

Grand projet éditorial du XXIe siècle, la GEME entend mettre à profit les ressources – inutilisées à ce jour dans la publication des œuvres de Marx et Engels – qu’offre l’informatique et dont font aujourd’hui usage à peu près tous les chercheurs et un nombre sans cesse croissant de lecteurs.

Le présent catalogue s'intègre dans ce projet plus vaste d'édition électronique de la Grande édition de Marx et d’Engels en français. Son objectif est de mobiliser les chercheurs pour apporter un appareil critique aux traductions des textes de Marx et Engels en français parus avant 1914. 41 ouvrages, soit 8800 pages, ont été numérisés en 2011.

Patrick Kessel est né à Paris le 14 septembre 1929 et est mort le 10 octobre 2008, à Saint-Mars-de-Locquenay dans la Sarthe. Il fut journaliste, historien et écrivain engagé. Journaliste de 1948 au début des années 1960, il a travaillé à France Soir, puis à Paris Match, l'Express, Libération et France Observateur. Neveu du romancier Joseph Kessel, il fut également écrivain. Son premier roman est Le bénéfice du doute publié chez Julliard en 1955. Ensuite il publie Les Ennemis publics chez le même éditeur en 1957. Ce second ouvrage restitue son parcours dans le milieu du journalisme et provoque de nombreux commentaires jusqu'en URSS où il est traduit. Dans plusieurs articles, dont certains sont censurés, il dénonce la guerre d'Algérie et signe un petit livre consacré au Maréchal Bugaud, Soldat de l'ordre, paru dans une maison d'édition proche du PCF. Malgré sa sympathie pour ce parti, il n'en a jamais été membre. La politique du PCF en France et ses positions jugées timorées sur la question coloniale lui font prendre rapidement ses distances avec le parti. Son intérêt pour la lutte du peuple algérien débouche sur un travail commun avec Giovanni Pirelli, Le peuple algérien et la guerre (Maspero, 1963, réédité en 2003) qui est un recueil de témoignages dans la continuité de ses articles parus dans la presse. En 2002, il regroupe, dans un ouvrage, ses articles censurés pendant la guerre d'Algérie.

Ce fonds est composé de plusieurs sous-fonds. A ce jour, trois sous-fonds ont été traités, concernant « la Guerre d’Algérie », « Mai 68 » et les « brochures » collectées par Patrick Kessel tout au long de sa vie.

Le premier numéro de la revue Société Française paraît en 1981 pour amorcer et encourager un effort spécifique de recherche sur la société française en lien avec le mouvement ouvrier et la référence au marxisme.

De 1981 à 1994, elle est éditée par l'Institut de Recherche Marxiste, d'abord sous le nom de Société française, Cahiers de l'institut de recherches marxistes, jusqu'en 1989 puis sous celui de Société Française de 1990 à 1994. En 1994, elle devient Société française, Raisons d'agir, passion de comprendre et est éditée par le Centre de recherches et d'études sur la société française (CRESF).

La revue Société Française décrite dans ce fonds se veut l'instrument de réflexion et d'échanges de tous ceux qui, intéressés par sa transformation, cherchent à mieux connaître la société française. Elle ne s'adresse pas seulement aux chercheurs professionnels mais aussi aux militants syndicaux et politiques, aux enseignants et aux étudiants ... Ils y trouveront non seulement des résultats mis en forme, mais aussi des bibliographies critiques, des comptes rendus, des informations précises sur les sources disponibles, sur les recherches en cours, les méthodes de travail.

La collection est lacunaire, il manque 5 numéros.

Le fonds d'affiches du Théâtre Dijon Bourgogne est conservé aux Archives municipales de la ville de Dijon.

L'instrument de recherche crée par le Service Documentation et Archives Scientifiques de la Maison des Sciences de l'Homme de Dijon propose une description des affiches de spectacles pour la période 1955-2007, soit 419 affiches.

L'objectif est de promouvoir une consultation libre et ouverte des ressources numériques culturelles, le Théâtre Dijon Bourgogne souhaitant numériser et mettre en ligne, à libre disposition du public, une partie de ses archives.